Programme DE SALLE

REQUIEM DE DURUFLÉ

Vendredi 24 mai 2024 · 20h00
Basilique Sainte-Clotilde

Bannière pour le concert symphonique Requiem de Duruflé du 24/05/2024

PROGRAMME

Lise BOREL

« Au château d’Argol » pour orgue, timbales et orchestre à cordes (création mondiale)

INVITATION AU VOYAGE
Oeuvre mystère
 
Maurice DURUFLÉ
Requiem
 
Durée : 1h15 (sans entracte)
 

DISTRIBUTION

Olivier PENIN · orgue
Myrianne FLEUR · soprano
Angelo HECK · baryton

Marc KOROVITCH · direction

Orchestre Colonne

Jeune Choeur de Paris

Sopranos
Valentine Bacquet
Léa Hassoun
Mathilde Marin
Eve Nikolaidis
Constance Pétrossian
Mona Rossi
Fantine Sevic
Lila Brisset-Sylla
Louise Vandenhole
Altos
Maia Bonnet
Anais Carde
Clémence Hausermann
Clelia Horvat
Kristina Perkovic
Celeste Pinel
Estere Katrina Pogina
Fiona Vandenbesselaer
Héloise Venayre
Ténors
Nolo Calage
Paul Germanaz
Antoine Radzikowski
Boris Mvuezolo Panzu
Samuel Nouet
Yann Salaün
Antoine Servoin-Dubost
Arwen Tanguy
Ulysse Timoteo

 

Basses
Arthur Dougha
Angelo Heck
Jules Jovignot
Marc-Eden Lemaire
Alexandre Martin
Grégoire Mary 
Alexandre Munsch
Félix Orthmann-Reichenbach
Alexandre Selvestrel

PRÉSENTATION

Maurice Duruflé (1939 – Studio Harcourt)

La création du Requiem de Duruflé est singulière en soi, assez atypique en tout cas. Vous connaissez certainement la Salle Gaveau (l’Orchestre Colonne s’y produit régulièrement)… Eh bien, imaginez-vous une Salle Gaveau totalement vide, sans aucun spectateur, avec – astucieusement répartis dans la salle – l’Orchestre national de la Radiodiffusion française, le Chœur de la Radiodiffusion française (à l’époque dirigé par Yvonne Gouverné), les deux solistes Hélène Bouvier et Camille Maurane, ainsi que Henriette Roget au buffet de l’orgue : tout ce beau monde étant placé sous la direction de Roger Désormière et disposé selon les besoins des… micros de la Radio ! Oui, la création du Requiem de Duruflé ne fut pas publique mais uniquement radiophonique. En ce 2 novembre 1947, c’est par la radio que le monde découvrait ce chef-d’œuvre absolu. Aucun spectateur ne se trouvait dans la salle. A ma connaissance, c’est la seule œuvre de toute l’histoire de la musique qui connut une création aussi inhabituelle.

 

L’influence du plain-chant grégorien

En dehors des conditions qui ont présidé à sa création, l’œuvre en elle-même offre une expérience inhabituelle : alors que tous les Requiem déjà écrits (Biber, Campra, Cimarosa, Mozart, Suppé, Berlioz, Liszt,

Verdi, Dvořák, Fauré, etc…) trouvent leur source dans l’inspiration de leurs auteurs, celui de Duruflé s’appuie entièrement sur la Messe des morts issue de la tradition du plain-chant grégorien. Ce qui, naturellement, confère à la partition une plénitude, une élévation spirituelle à nul autre pareil.
Mais, tout d’abord, qu’est-ce que le plain-chant grégorien ?

« Le plain-chant est un chant monodique religieux, élaboré durant les premiers siècles de la chrétienté, et composé à partir d’une récitation rythmée – plus ou moins ornée – du texte latin. Il est le chant ordinaire de l’Église catholique romaine, trouvant son emploi dans la messe et les offices, dans lequel toutes les voix se font entendre à l’unisson et a cappella. Son inspiration spirituelle, tant dans la pensée que dans le sentiment, lui a conféré un niveau esthétique élevé. »

Voilà le type de définition que l’on rencontre le plus fréquemment dans les meilleurs dictionnaires. Pour illustrer cette définition et se faire une idée précise de ce qu’est le plain-chant grégorien, il suffit d’écouter la Messe de morts enregistrée par les moines de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes dirigés par Dom Jean Claire.

Messe des morts (Abbaye de Solesmes – Dom Jean Claire)

Mettre en regard le témoignage des moines de Solesmes avec le Requiem de Duruflé vous dévoilera instantanément la filiation qui unit ces deux hommages aux défunts.
L’Abbaye de Solesmes n’est évidemment pas la seule à se consacrer au plain-chant (on pense également aux abbayes de Clervaux, de Ligugé, de Fontgombault, etc…), mais la tradition fixée par Solesmes demeure une référence (à la fois esthétique et historique). Au début du XXème siècle, Dom Joseph Gajard – maître de chœur à l’Abbaye de Solesmes – s’est beaucoup investi pour redonner au chant grégorien sa pureté originelle, émaillant son activité de nombreux articles, de nombreuses conférences, et initiant une série d’enregistrements qui documentèrent à la fois le répertoire du plain-chant et le résultat de ses travaux. En 1923, il se consacre même à la fondation de l’Institut grégorien de Paris au sein duquel il enseignera durant 2 ans. Son successeur sera Auguste Le Guennant, et c’est précisément cet homme – imprégné des recherches de Dom Gajard et des moines de Solesmes – que Duruflé consultera pour élaborer son Requiem.

 

Duruflé dans le sillage de Dukas et Tournemire

Le plain-chant grégorien a toujours fasciné Maurice Duruflé. Outre un penchant personnel pour la beauté et la pureté des lignes que développe ce répertoire, on peut sans doute y déceler aussi l’influence de son maître Charles Tournemire dont le cycle L’Orgue Mystique (composé de 253 pièces) s’inspire également de thèmes grégoriens. « L’Orgue mystique de Charles Tournemire a su moderniser le plain-chant, adapter les harmonies debussystes et la polytonalité aux arabesques jubilantes des alléluias, dans un rythme souple, d’une étonnante actualité. C’est peut-être, à l’heure actuelle, le chef-d’œuvre de l’art sacré. » : ainsi s’exprimait Olivier Messiaen à propos du chef-d’œuvre de Tournemire, et cette remarque n’est pas sans nous interpeller lorsque l’on songe au Requiem de Duruflé. En effet, élève de Tournemire, Duruflé s’est également attaché à insérer le plain-chant grégorien dans un écrin dont la luxuriance orchestrale (et harmonique) semble directement héritée de Claude Debussy et de Paul Dukas (dont il fut aussi l’élève). Sobriété et luxuriance, pureté diaphane et sensualité : voilà les mots qui pourraient dépeindre l’œuvre de Duruflé.

Duruflé lui-même s’est exprimé sur la genèse de son œuvre : « Depuis longtemps, j’étais séduit par l’incomparable beauté des thèmes grégoriens contenus dans la Messe des Morts. J’avais tout d’abord formé le projet d’écrire sur ces thèmes une Suite pour orgue dont chaque pièce aurait pu s’adapter aux différentes phases de l’office liturgique. Après en avoir terminé deux, il m’a semblé qu’il était difficile de séparer les paroles latines du texte grégorien auquel elles sont si intimement liées. C’est alors que la Suite pour orgue s’est transformée en une chose plus importante et qui appelait naturellement les chœurs et l’orchestre. Voilà comment j’ai été amené à écrire cette œuvre. »

 

L’embarrassante nécessité des barres de mesure

Mais un problème de taille se présente à Duruflé : le plain-chant grégorien développe une ligne vocale libre, non mesurée, où seules les inflexions du texte latin engendrent une récitation souplement rythmée. Comment, dès lors, insérer une mélodie grégorienne dans la rigidité des barres de mesure sans en altérer l’esprit ? Duruflé était bien conscient de cet écueil : « La merveilleuse ligne grégorienne et le texte latin prennent une souplesse et une légèreté d’expression, une retenue et une douceur immatérielle qui la libèrent du cloisonnement de nos barres de mesure. » C’est précisément là, pour résoudre ce qui d’emblée s’avérait impossible, que Duruflé s’adressa à l’Institut grégorien de Paris. Ainsi, au travers des conseils prodigués par Auguste Le Guennant, et au prix de certains changements de métrique pour épouser la liberté de la ligne grégorienne, c’est bien l’esthétique impulsée par l’Abbaye de Solesmes qui guide la plume du compositeur :

Sanctus, issu de la Messe des morts grégorienne

 

Sanctus issu du Requiem de Duruflé

 

La création radiophonique de ce Requiem eut l’avantage de pouvoir toucher de nombreux auditeurs. Une exécution publique s’imposait. Elle eut lieu deux mois plus tard, le 28 décembre 1947, au Palais de Chaillot (aujourd’hui détruit), avec Hélène Bouvier et Charles Cambon, la Chorale Yvonne Gouverné, la toujours fidèle Henriette Roget à l’orgue, et l’Orchestre Colonne dirigé par Paul Paray.

Suite à la version originelle pour solistes, chœurs, orgue et grand orchestre, Maurice Duruflé conçut l’année suivante une 2ème version, sans doute à l’intention des chorales les moins fortunées, où l’orgue seul accompagne les solistes et le chœur.

En 1961, une 3ème version vit le jour, se situant à mi-chemin des deux premières : elle sollicite l’intervention d’un orchestre (tout en conservant la partie d’orgue), mais celui-ci se trouve ramené à des proportions d’orchestre de chambre. Cette version est naturellement destinée à l’église, alors que la 1ère trouve plus naturellement sa place dans une salle de concert. C’est cette 3ème version que nous entendons ce soir.

 

Repères discographiques

Rappelons que l’Orchestre Colonne a enregistré la 1ère version (de 1947) sous la direction de Michel Corboz (label Erato), avec Teresa Berganza et José van Dam.

Il existe également un très bel enregistrement dirigé par Robert Shaw à la tête des forces d’Atlanta (label Telarc).

Enfin, la 3ème version (pour orchestre de chambre, de 1961) trouve en Matthew Best un interprète idéal (label Hyperion).

Notre concert affiche également une création de la jeune compositrice Lise Borel : un concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales, sous-titré « Au Château d’Argol ». Lise Borel nous donne quelques explications sur la teneur de son œuvre : « Au Château d’Argol » s’inspire du roman éponyme de Julien Gracq. L’œuvre se découpe en trois tableaux, d’après les noms des trois héros : Albert, dont le thème sinueux se répète dans une errance instable, Heide, dont le thème céleste s’élève au-delà de la vie et de la mort, et enfin Herminien, qui nous ancre dans un thème tendre et terrien. Grâce aux sonorités profondes et subtiles de l’orgue qui se mêlent au timbre des cordes, l’œuvre se déploie sans pour autant donner de réponse : le mystère et l’étrange planent. Ce triptyque clair-obscur se tient dans la forêt inquiétante qui environne le château. Les thèmes se cherchent et se superposent, comme dans un trio amoureux. Ils racontent une histoire d’apparitions et de fatalité.

Suivant le souhait de Marc Korovitch, notre Directeur Musical, cette saison anniversaire instaure une nouvelle séquence dénommée « Invitation au voyage ». Il s’agit d’inviter le public à venir découvrir une page peu connue, choisie avec soin mais dont l’identité sera tenue secrète, comme une manière de placer l’auditeur en état de réceptivité totale (à l’image d’une écoute en aveugle).

Naturellement, à l’issue du concert, le nom de l’œuvre et son compositeur seront révélés.

L’Invitation au Voyage :

LEKEU · Adagio pour quatuor d’orchestre

 

Jean-Noël Ferrel

BIOGRAPHIES

Marc KOROVITCH, directeur musical de l'Orchestre Colonne, direction

Né en 1987, Marc Korovitch a étudié à la Sorbonne, à l’École Normale de Musique de Paris et à la Haute École de Musique de Genève. Il travaille avec Denis Rouger, Celso Antunes, Michael Gläser, Dominique Rouits et Colin Metters.
Il est régulièrement invité par différents chœurs : Accentus, le Chœur de Radio France, le SWR Vokalensemble Stuttgart, le Chœur de la Radio Croate, le NDR chor, le SWR Vokalensemble, le Europa Chor Akademie, le WDR Chor, les English Voices, le Chœur de la Communauté de Madrid, le Chœur de la Radio Serbe, le Chœur de Chambre Eric Ericson et le Chœur de la Radio Hollandaise.

Il est le plus jeune chef à avoir dirigé le Concerto Köln en Allemagne et en tournée en Italie et Pologne. Il dirige l’Orchestre de chambre de La Haye, l’Orchestre baroque de Zagreb, le Berliner Sinfonietta, l’Orchestre de la Radio Croate, l’Orchestre National de Montpellier ou encore l’Orchestre de la Radio et Télévision Espagnole RTVE.

Il collabore avec des chefs tels que Sir S. Rattle, H. Blomstedt, K. Mäkelä, D. Harding, L. Shani, G. Dudamel, A. Gilbert, P. Jordan, L. Langrée, L.G. Alarcon, L. Equilbey, E. P. Salonen, J. van Zweden… dans des salles comme la Philharmonie de Paris, Theater an der Wien, Elbphilharmonie de Hambourg, Lincoln Center de New York, Berwaldhallen à Stockholm, l’Auditorium National de Musique de Madrid, le Tokyo Opera City et lors de grands festivals tels que celui de Radio-France à Montpellier, les Rencontres Musicales d’Evian, la Mozartwoche à Salzbourg ou encore le festival mostly Mozart à New York.

Il a été chef du Jeune Chœur de Paris de 2017 à 2024 et chef principal du Chœur de l’Orchestre de Paris entre 2022 et 2023. Il est nommé chef du Chœur de la Radio Suédoise en 2019, directeur musical de l’Orchestre Colonne en septembre 2022, de l’Orchestre Symphonique du Monténégro en 2023 et du Choeur de la Radio et Télévision Espagnole RTVE en 2024.

Passionné par la pédagogie, il est professeur de direction au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt.

Olivier PENIN, orgue

Olivier Penin est l’un des organistes les plus actifs de sa génération. Né en 1981, il commence le piano à l’âge de cinq ans et entre en 1987 à la maîtrise de Caen. Après ses classes principalement auprès de David Noël-Hudson et l’obtention de son prix d’orgue, il est nommé en 2004 par concours à la tribune du grand orgue de la basilique Sainte Clotilde à Paris.
Ouvert à la musique de toutes les époques, il interprète des oeuvres de compositeurs du 17 ème siècle à nos jours et publie des vidéos sur le site you tube qui dépassent aujourd’hui les deux millions de vues.
En 2022, est sorti chez le label Brilliant Classics, son 7ème album avec l’intégrale des œuvres pour orgue de César Franck en 3 disques enregistrés à l’orgue de la basilique sainte Clotilde.
Il joue aujourd’hui en France et à l’étranger aussi bien seul qu’avec des ensembles vocaux ou des orchestres.
Seul, il est régulièrement invité dans divers pays d’Europe (Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Italie, Slovénie, Croatie, Belgique, Pologne, Autriche, Danemark…) mais s’est également produit en Russie, au Mexique et au Japon.
Il a aussi collaboré avec différents orchestres (Orchestre Lamoureux, Orchestre Colonne, Orchestre de Chambre de La Haye…) pour interpréter les grandes pages pour orchestre et orgue (Concerto de Poulenc, Concerti de Haendel, Symphonie n°3 de Saint-Saëns, suite en sol majeur de Respighi…) mais
aussi des oeuvres originales (variations symphoniques de C. Franck dans son arrangement pour orgue et orchestre, Grande pièce symphonique de C. Franck orchestrée par G. Guillard,…) Il a alors pu être entendu à la radio seul ou avec diverses formations (Radioclassique, France musique…)
Il met alors un soin particulier à proposer des programmes où les œuvres sont mises en perspective sous un thème ou une idée afin de faire voyager l’auditeur. Il y interprète alors des œuvres de l’époque baroque, romantique que contemporaine.
Très porté sur la musique d’aujourd’hui, il a pu assurer la création d’œuvres (Olivier Schmidt – « Les larmes de la pénitence », Pierre-Adrien Charpy – « Source », Stéphane Delplace – fugue « Bach Panther », « Aria », « Lux aeterna », « Tenebrae factae sunt »…).
Il est membre de jurys de concours internationaux et est régulièrement invité à donner des masterclasses (Pologne, Angleterre, Croatie, Corée du sud…) .

Myrianne Fleur commence ses études musicales au collège, à la Maîtrise de Chant de Notre Dame de Paris, sous la direction de Nicole Corti, puis de Lionel Sow. Elle intègre ensuite la classe de chant de Didier Henry au Conservatoire du 12ème arrondissement de Paris en 2011, où elle participe à de nombreux projets d’art lyrique sous la direction de Jean-Michel Ferran (l’Enfant dans L’enfant et les Sortilèges de Ravel, Zerlina dans Don Giovanni de Mozart, Gontran de Boismassif dans Une Éducation Manquée et Lazuli dans L’Étoile de Chabrier, Papagena dans Die Zauberflöte de Mozart). Elle obtient son DEM de chant lyrique en 2019, puis son diplôme de concertiste en 2021 dans la classe de Florence Guignolet, à l’unanimité avec félicitations du jury, au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. En décembre 2020, elle intègre l’académie des Frivolités Parisiennes pour appréhender le répertoire de l’entre-deux guerres.

Elle a chanté le rôle de Donna Anna dans Don Giovanni de Mozart, mis en scène par Florence Guignolet, puis des extraits des Chants de l’Âme d’Olivier Greif, avec Liam Dugelay, pour un concert en son hommage en octobre 2021, au CRR de Paris. Elle a participé à une série de concerts en hommage à Renata Tebaldi dans le sud de la France, avec le Centre d’Art Lyrique de la Méditerranée en février 2022. Par la suite, elle a remporté le prix Irène JAUMILLOT – 3ème prix d’opéra au concours international de chant lyrique des Amis du Bel Canto de la ville de Béziers le 1er mai 2022.

Elle a participé en mai 2021 à l’enregistrement des Chants de l’Amour de Gérard Grisey (soprano 2) avec l’ensemble Le Balcon à l’Opéra de Lille, sous la direction de Maxime Pascal. Elle a participé à la création de L’autre passion de Vincent Laubeuf, pièce pour voix de femme et bande électronique, donnée en concert le 12 février 2022.

Parmi ses projets en cours et à venir : elle participe à l’académie lyrique d’Opéra Nomade en juillet 2022, pour un travail autours du rôle-titre dans Agrippina de Haendel (sous la direction d’Alexandre Myrat), ainsi qu’à deux créations dans le cadre de prix de fin de Master de composition au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (compositions par Lanqing Ding, sous la direction de Jean Deroyer, et composition par Masahiro Aogaki avec l’ensemble Court-Circuit, dirigé par Pierre-André Valade) à l’automne 2022.

Jeune Choeur de Paris

Le Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs | CRR de Paris assure au Conservatoire à rayonnement régional de Paris (direction Benoît Girault) la formation de 50 étudiants autour de 17 disciplines (chant, étude des styles, des cycles et des rôles, ensemble vocal à un par voix, écritures contemporaines et improvisation, chœur, diction lyrique, théâtre, danse, analyse, esthétique et histoire des arts), avec l’appui de 30 professeurs. Au terme de leur cursus, les étudiants peuvent prétendre à une période de perfectionnement ou une attestation CPES (Classes Préparatoires aux Études Supérieures). Ce département a été fondé par Laurence Equilbey, qui en assure avec Florence Guignolet la direction artistique et pédagogique.

Des masterclasses sont organisées par le département, permettant aux étudiants de compléter leur formation auprès de professeurs renommés et de grands interprètes : Christine Schweitzer, Laurent Naouri, Pierre Mervant, Nadine Denize, Malcolm King, Malcolm Walker, Vincent Le Texier, Dame Felicity Lott, Pierre Cao, Eamonn Dougan, Joël Suhubiette, Martina Batič, Nils Schweckendiek etc.

Au sein du département, le jeune chœur de paris est un chœur de chambre placé sous la direction de Marc Korovitch et Richard Wilberforce, après Laurence Equilbey, Geoffroy Jourdain, Olivier Bardot et Henri Chalet. Le chœur participe activement à la création contemporaine (commandes à Franck Krawczyk, Oscar Strasnoy, Georgia Spiropoulos, Philippe Hurel, Bruno Mantovani, Yann Robin, Vincent Manac’h, Laurent Durupt, Violeta Cruz, Marlijn Helder, etc). Il collabore avec l’Orchestre de chambre de Paris, l’Ensemble intercontemporain, Le Balcon, l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, l’Orchestre de Paris, le Freiburger Barockorchester, Insula orchestra, l’Orchestre du Festival de Budapest, le Centre de Musique de Baroque de Versailles, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre des Champs-Elysées et la Maîtrise de Paris. Il a été dirigé par Pierre Boulez, Susanna Mälkki, René Jacobs, Ivan Fischer, Philippe Herreweghe, Esa-Pekka Salonen et s’est notamment produit au, Festival International d’Opéra Baroque de Beaune, au Festival Internationale d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, au Festival Suresnes Cités Danse dans une création du chorégraphe José Montalvo.

En 2010, le jeune chœur de paris a participé à l’enregistrement de « Ne me refuse pas » (naïve) avec Marie-Nicole Lemieux, l’Orchestre National de France et Fabien Gabel, et en 2012 il a enregistré La Damoiselle élue de Debussy avec le pianiste Philippe Cassard et la soprano Natalie Dessay (« Clair de lune », Virgin Classics). Il a également contribué au disque de Sabine Devieilhe en 2013, « Le Grand Théâtre de l’Amour » (Erato), salué par la critique et au disque « Lucio Silla » aux côtés d’Insula orchestra, paru chez Warner Classics – Erato en avril 2022.

En 2008, le jeune chœur de paris a reçu le prix Liliane Bettencourt.

Crr.paris.fr | facebook.com/departementsuperieurpourjeuneschanteurs

Le département supérieur pour jeunes chanteurs | CRR de Paris est financé par la Ville de Paris et le ministère de la Culture (DRAC Île-de-France). Son rayonnement est soutenu par accentus, centre national d’art vocal Paris Île-de-France – Normandie. Le jeune chœur de paris est soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller.

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