Programme DE SALLE
LA FORCE DU DESTIN
Dimanche 26 novembre 2023 · 16h00
Salle Gaveau
PROGRAMME
PRÉSENTATION
L’implacable force du Destin !… Telle une énergie « supérieure », dont les manifestations sporadiques rendent imprévisible son incertaine intervention, le Destin surgit dans la vie des hommes pour imposer une situation qui échappe à toute volonté ou tout contrôle humain. Certains le nomment le hasard, d’autres (tel Tchaïkovsky) le désignent par le vocable écrasant de « Fatum ».
Encore faut-il ne pas confondre Destin et destinée… Chacun d’entre nous possède une destinée, façonnée par nos propres choix, magnifiée ou entravée par certaines rencontres, accomplie ou contrariée par certains événements de la vie. Le Destin, lui, s’apparente à une force extérieure, irrépressible, qui transforme l’impossible en tangible, qui aligne les probabilités les plus infimes pour qu’une situation imprévue (improbable, justement) devienne réalité.
Si l’on se penche sur l’ensemble des œuvres de Verdi, très peu d’ouvrages peuvent être rangés sous la bannière d’une force exercée par le Destin (en fait, je n’en vois que trois) :
– La Forza del Destino (dont le scénario tout entier découle d’un simple pistolet jeté à terre en signe de reddition, et qui – sous l’effet du choc lorsqu’il heurte le sol – tire de lui-même une balle dans le cœur du vieux marquis de Calatrava).
– Nabucco (dont le dernier acte met en scène la chute « miraculeuse » de l’Idole, qui se brise d’elle-même, sous les yeux ébahis de Nabucco et des Hébreux).
– Rigoletto enfin (où le personnage central – le bouffon Rigoletto – élabore une machination pour faire assassiner le Duc de Mantoue, et qui découvre – horrifié – que c’est sa propre fille chérie et adorée qui est tombée sous les coups de poignard). Encore faut-il préciser que Gilda, la fille de Rigoletto, ne tombe pas « par hasard » sous le poignard de Sparafucile : c’est elle qui décide de se sacrifier pour sauver le Duc de Mantoue dont elle est secrètement amoureuse… Elle choisit donc sa destinée. Mais, pour Rigoletto, ce dénouement tragique s’apparente à une cruauté du Destin, conforme à la malédiction que le Comte Monterone avait lancée (au 1er acte) à son encontre.
A part ces trois ouvrages, aucun autre opéra de Verdi ne recourt à la fatalité du Destin : Violetta (dans Traviata) ne doit son malheur qu’à la rigidité morale du père de son amant ; Aïda choisit de mourir avec son amoureux, Radamès, en s’introduisant dans le tombeau où celui-ci est emmuré vivant. On pourrait se livrer à de semblables analyses concernant Otello (dont la jalousie maladive est manipulée par Iago), Don Carlos (malgré l’apparition inattendue du spectre de Charles Quint), Simon Boccanegra, les Vêpres Siciliennes ou le Ballo in Maschera. Même Il Trovatore ne peut être rangé sous la bannière du Destin : ce ne sont que les intrigues ourdies par Azucena qui amènent le Comte de Luna à découvrir, trop tard, que Manrico – son ennemi juré – était en réalité son frère. Dans tous ces ouvrages, le Destin demeure absent, n’imposant aucune intervention « surnaturelle ». Mais Verdi ne cultivait pas une fascination pour les procédés théâtraux relatifs au « Deus ex machina »… Les sentiments passionnés, les faiblesses comme la grandeur de l’âme humaine, le captivent bien davantage.
Même en élargissant notre regard au-delà du répertoire verdien, on peine à trouver des opéras où l’intervention du Destin se manifeste clairement…
Chez Puccini, dans la Fanciulla del West, on pourrait – à la rigueur – considérer que c’est le Destin qui place Minnie sur la route de Dick Johnson, amenant celui-ci à abandonner sa vie de délinquant. Mais aucune autre partition (Tosca, Bohème, Butterfly, Turandot…) ne recourt à l’intervention du Destin.
Dans les œuvres de Mozart, seul Don Giovanni recourt à la main du Destin : il est vrai qu’il est assez peu banal de voir une statue s’animer pour entraîner dans les Enfers le personnage principal !
Chez Wagner, on peut trouver deux exemples dans le Ring : le premier se situe dans le dernier tiers de l’Or du Rhin (lorsque la déesse Erda surgit des profondeurs de la terre – en allemand, das Erde signifie la terre – pour conseiller ardemment à Wotan de se dessaisir de l’anneau, désormais maudit). Le deuxième exemple se situe au début du Crépuscule des Dieux, lorsque les 3 Nornes déroulent sous nos yeux le fil du Destin qu’elles sont justement chargées de tisser (lequel, d’ailleurs, se brise… ouvrant des perspectives devenues imprévisibles et concentrées entre les seules mains de Brünnhilde).
Toujours chez Wagner, peut-on considérer que c’est le Destin qui place Amfortas sur la route de Parsifal, alors que celui-ci vient de tuer une colombe ? Oui, certainement… tout en n’oubliant pas que Parsifal (pur et fol) est l’élu qui doit se révéler à lui-même pour prendre la tête de la confrérie des Chevaliers du Graal. Où se situe la frontière entre Destin et destinée ? Quant au Vaisseau fantôme, le personnage du Hollandais est certes marqué par une malédiction du Destin, mais rien dans la conduite de l’histoire ne renvoie à un « coup de théâtre » inattendu ou une intervention surnaturelle.
Dans le répertoire français, on a le seul exemple de Mireille (de Gounod) où le personnage Ourias est entraîné dans les profondeurs du Rhône suite à une intervention clairement surnaturelle (un spectre ayant pris les traits d’un passeur) et portant la signature du Destin.
Lorsque l’on balaye l’étendue du répertoire lyrique, on réalise que les quelques exemples cités ci-dessus font modeste figure en comparaison des ouvrages où les passions – voire les folies – humaines constituent l’essentiel des sujets abordés.
Une exception dans ce panorama : la Russie. Les russes étant particulièrement réceptifs à la notion de Destin (pour échapper à la lucidité un regard introspectif ?), on trouve chez Tchaïkovsky de multiples exemples (lyriques et symphoniques) où l’être humain se trouve écrasé, trahi ou démuni, par le Destin : Evgeny Onegin, la Dame de Pique, la 4ème Symphonie, et d’une certaine façon le ballet Le Lac des Cygnes.
Comme un amusant clin d’oeil (du destin ?…), c’est en Russie – au Théâtre Impérial Mariinsky de Saint-Pétersbourg – que Verdi a créé son opéra La Forza del Destino. Mais ceci ne doit rien au hasard : l’œuvre est le fruit d’une commande que le Tsar Alexandre II avait adressée au compositeur italien. Quant au sujet, basé sur une célèbre pièce espagnole du Duc de Rivas, il fut même suggéré par le Théâtre Impérial… et Verdi l’accepta, confiant la rédaction du livret au fidèle Francesco Maria Piave (lequel avait déjà mis sa plume au service de Ernani, Macbeth, Stiffelio, Rigoletto, Traviata, etc…). L’opéra sera créé en novembre 1862, remportant un triomphe qui, pourtant, n’aveugle pas le compositeur : Verdi ne parvient pas à se sentir pleinement satisfait de son ouvrage. Aussi, à l’occasion d’une reprise à la Scala de Milan (en 1869), Verdi apporte de nombreuses modifications, y compris concernant le dénouement final, y compris concernant l’ouverture qu’il allonge considérablement.
C’est la version remaniée – définitive – de 1869 que nous entendons aujourd’hui.
Sergeï Rachmaninov (à l’époque de son 2ème concerto pour piano)
Dans le sillage d’un Tchaïkovsky ou de tant d’écrivains russes, le Destin a-t-il également marqué la plume et la vie de Rachmaninov ? La plume, non. Aucune de ses œuvres ne fait référence à un Destin , à une fatalité accablant une existence humaine (y compris les partitions tardives, composées en exil). Mais concernant la vie du compositeur, oui certainement : en écrivant ses premières œuvres (son opéra Aleko, son 1er Concerto pour piano, le Prélude en ut dièse mineur ou le Trio élégiaque n°2 à la mémoire de Tchaïkovsky), le jeune Rachmaninov n’imagine pas une seconde qu’il devra bientôt quitter son pays, et que sa chère Russie deviendra méconnaissable sous les traits de l’Union Soviétique. Lorsque la Révolution d’Octobre le forcera à abandonner son sol natal (en 1917), c’est un déchirement, un profond déchirement… un véritable déracinement dont le compositeur ne se remettra jamais. L’essentiel des œuvres de Rachmaninov fut écrit avant 1917 ; ce qui signifie qu’en exil (d’abord en France, puis aux Etats-Unis), Rachmaninov ne composera pratiquement plus. Seuls verront le jour sa Symphonie n°3, son 4ème Concerto pour piano (sans doute le plus beau, à mes yeux), et ses Danses Symphoniques op.45. Certes, ces 3 œuvres développent un langage savamment modernisé, mais elles restent profondément ancrées dans la tradition romantique russe. Au contraire d’un Stravinsky dont le tempérament cosmopolite lui permettait de s’adapter à son environnement, Rachmaninov est toujours resté profondément russe… nostalgique d’une Russie qui – déjà – n’existe plus.
Deuxième intervention funeste du Destin (moins dramatique celle-là, mais très traumatisante pour le jeune compositeur) : le penchant irrépressible de Alexandre Glazunov pour l’alcool ! Or, c’est à ce Glazunov que l’on confie la création de la 1ère symphonie de Rachmaninov (alors jeune virtuose en vue et dont les succès laissent présager un avenir prometteur). Rachmaninov avait déjà composé de nombreuses pièces pour le piano (y compris un concerto), et quelques pages de musique de chambre, mais la symphonie était considérée comme un genre noble, une manière d’aboutissement pour une plume qui recherchait une large reconnaissance… et le jeune compositeur attendait beaucoup de cette première tentative. Vous devinez la suite… Manifestement ivre, incapable d’assurer la structure de l’ensemble comme la cohésion de l’orchestre, Glazunov massacra – sans l’avoir prémédité – la symphonie. L’accueil fut désastreux, les critiques se déchaînèrent (en particulier César Cui, compositeur et critique musical, connu également pour être une langue de vipère). Rachmaninov en sortit laminé, détruisit sa partition (elle put être reconstituée après la mort du compositeur, grâce au matériel d’orchestre qui – lui – avait été conservé), et plongea dans une dépression qui devait durer 3 ans. Trois ans de doute, de torpeur, et de paralysie créatrice.
C’est au docteur Nicolaï Dahl, neurologue reconnu, pratiquant l’hypnose, que nous devons la renaissance de Rachmaninov. Au terme d’un traitement long mais efficace, le compositeur presque trentenaire retrouva la force et l’envie d’écrire, se jetant à corps perdu dans un nouveau concerto pour piano (qui sera donc son 2ème). Cette fois-ci, lors de la création à Moscou en septembre 1901, l’orchestre est confié à Alexander Siloti, personnalité très respectée à son époque et qui fut même l’un des professeurs de Rachmaninov. Naturellement dédié au précieux docteur Dahl, le concerto remporte un succès considérable : le ciel a retrouvé ses couleurs, le soleil brille à nouveau, Rachmaninov est revenu à la vie.
Du coup, il écrit aussitôt une Sonate pour violoncelle et piano, la cantate Le Printemps, et il se marie !
Ce 2ème concerto n’est pas uniquement le témoin d’une renaissance, il est aussi une signature : l’œuvre s’ouvre par une série d’accords plaqués, confiés au piano à découvert, partant du pianissimo pour enfler peu à peu jusqu’à l’entrée de l’orchestre, symbolisant un lent balancement de cloches orthodoxes. Pour Rachmaninov, la sonorité si particulière de ces cloches sont une source d’émotion extrême, l’image même de ce qu’est la Russie au plus profond de son âme. Beaucoup de partitions seront traversées par une évocation des cloches orthodoxes, sans même parler de sa cantate Les Cloches (vaste symphonie chorale en 4 parties, décrivant quatre âges de la vie d’un homme), créée triomphalement 3 ans avant son exil forcé et définitif.
Pour clore ce programme, et pour rester fidèle à une tradition qui perdure depuis maintenant 150 ans, l’Orchestre Colonne a choisi de vous offrir une création mondiale tout en mettant à l’honneur une compositrice d’origine ukrainienne mais née à Strasbourg.
Selon Nadia Wasiutek, Rhapsodie Melancolina est une ode à la beauté du réveil de la Nature.
Mais qui est Nadia Wasiutek ?
Dans sa ville natale, elle étudie le violon, le basson et le chant (au CNR de Strasbourg). Après ses classes d’harmonie et d’écriture, elle obtient son Prix de direction d’orchestre au Conservatoire National de Région de Reims, dans la classe de Ferdinand Koch. Puis, elle se perfectionne auprès de Klaus Weise et a eu le privilège de suivre l’enseignement de Sir Georg Solti.
Invitée à travailler en tant que chef avec l’Orchestre National de Kiev et le Cantiere Internazionale d’Arte de Montepulciano, elle a également été sollicitée pour diriger – entre autres orchestres – le Bilkent Symphony Orchestra d’Ankara (Turquie), le Thessaloniki Symphony Orchestra en Grèce, le Symphonieta de Chania, l’orchestre de Bad Kissingen… Elle est aussi chef de chœur et Maître de chœur.
Fondatrice de l’orchestre « Le Classique Parisien » ainsi que de l’Ensemble Vocal « Dominiano », elle est l’auteure de la collection « Les Clefs », une initiation au solfège à destination des enfants.
Elle a composé et dirigé Ruines, un poème symphonique (enregistré avec l’Orchestre de Paris), à la Philharmonie de Paris. Elle écrit également pour différentes formations : violon & orgue, violon & contrebasse, trios, quatuors… ainsi qu’une série d’œuvres pour le Jazz sous le nom de Mademoiselle Nad.
Durant la saison prochaine, elle aura le plaisir de diriger ses œuvres symphoniques, Ruines et Orage19, à Athènes.
Enfin… à l’occasion de cette saison anniversaire, Marc Korovitch initie un nouveau rendez-vous : il s’agit de vous proposer une œuvre sans révéler le nom de celle-ci, ni celui du compositeur, vous plaçant ainsi en état de découverte absolue.
Cette expérience s’intitule « Invitation au voyage ».
Rassurez-vous, à l’issue du concert, le mystère sera dissipé. Quelques indices pour l’œuvre de ce jour ? Elle émane d’un compositeur ukrainien, inconnu chez nous mais vénéré en son pays.
Je vous souhaite un beau voyage…
L’Invitation au Voyage :
RÉVUTSKY · Symphonie n°2, op.13 (3ème mouvement)
Jean-Noël Ferrel
BIOGRAPHIES
Né en 1987, Marc Korovitch a étudié à la Sorbonne, à l’École Normale de Musique de Paris et à la Haute École de Musique de Genève.
Il travaille avec Denis Rouger, Celso Antunes, Michael Gläser, Dominique Rouits et Colin Metters.
Marc Korovitch est fréquemment invité par le chœur de Radio France et le chœur accentus (différents enregistrements) depuis 2014. Il prépare ou dirige ces chœurs lors de grands festivals tels que celui de Radio-France à Montpellier, les Rencontres Musicales d’Evian, la Mozartwoche à Salzbourg ou encore le festival mostly Mozart à New York.
Il est régulièrement invité par différents chœurs de Radio et professionnels, accentus, le Chœur de Radio France, le SWR Vokalensemble Stuttgart, le chœur de la Radio Croate, le NDR chor, le SWR Vokalensemble, le Europa Chor Akademie, le WDR Chor, les English Voices, le chœur de la Radio Espagnole et le chœur de la Communauté de Madrid. Prochainement il dirigera le chœur de la Radio Serbe et Hollandaise.
Il est le plus jeune chef à avoir dirigé le Concerto Köln en Allemagne et en tournée en Italie et Pologne. Il dirige l’Orchestre de chambre de La Haye, l’Orchestre baroque de Zagreb, l’Orchestre Symphonique du Monténégro, le Berliner Sinfonietta, l’Orchestre de la Radio Croate entre autres et prochainement l’Orchestre National de Montpellier.
Il collabore avec des chefs tels que Sir S. Rattle, H. Blomstedt, K. Mäkelä, D. Harding, L. Shani, G. Dudamel, A. Gilbert, P. Jordan, L. Langrée, L.G. Alarcon, L. Equilbey, E. P. Salonen, J. van Zweden… dans des salles comme la Philharmonie de Paris, Theater an der Wien, Elbphilharmonie de Hambourg, Lincoln Center de New York, Berwaldhallen à Stockholm, le Tokyo Opera City.
Marc Korovitch est chef du Jeune Chœur de Paris depuis 2017.
Il est nommé chef du Chœur de la Radio Suédoise en 2019, directeur musical de l’Orchestre Colonne en septembre 2022 et directeur musical de l’Orchestre Symphonique du Monténégro en juillet 2023.
Passionné par la pédagogie, il est professeur de direction au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt.
La pianiste suisse Beatrice Berrut s’est fait connaître comme spécialiste de Liszt.
En 2023, elle fera ses débuts au Niedersächsisches Staatstheater de Hannovre ainsi qu’au Wigmore Hall de Londres.
Elle est régulièrement invitée à se produire avec des orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Dortmund, l’English Chamber Orchestra ou l’Orchestre des Pays de la Loire. Elle joue dans des salles comme la Philharmonie de Berlin, les Konzerthaus de Dortmund et de Vienne, la Tonhalle de Zürich, le Preston Bradley Hall de Chicago, le Teatro Coliseo de Buenos Aires, le Tianjin Theatre en Chine ou le Cadogan Hall de Londres. Elle s’est produite aux International Piano Series de Fribourg pendant la saison 2021/22.
Elle se forme à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin, où elle suivra durant cinq ans l’enseignement de Galina Iwanzowa et est également titulaire d’un Artist Diploma de la Royal Irish Academy of Music de Dublin, où elle s’est perfectionnée dans la classe de John O’Conor.
Une envie de corps à corps absolu avec la musique la pousse à faire des transcriptions et à composer — ainsi ses pièces Polaris et Céphéides, commandées pour l’occasion, seront créées au Week End Musical de Pully en mai 2023. Artiste associée des festivals de Wallonie 2023, elle y jouera avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège et l’Orchestre de Chambre de Wallonie.
Sa discographie est au centre de ses réflexions, et après un hommage à Schumann – son premier opus est consacré à ses trois sonates pour piano – suivent deux albums consacrés à deux grands mystiques : Bach et Liszt. Fanfare Record Magazine compare ses interprétations à celles d’Horowitz et Classica parle de son album Liszt Metanoïa comme l’un des plus remarquables de ces dernières années.
Beatrice Berrut a rejoint le label La Dolce Volta pour une série d’enregistrements, dont le premier album Jugendstil, paru en février 2022, est consacré à sa paraphrase de La Nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg ainsi qu’à ses transcriptions d’extraits des Symphonies nos 3, 5 et 6 de Gustav Mahler.
« Sous les doigts de l’interprète, les quatre partitions connaissent une stupéfiante métamorphose. » Stéphane Friederich – Resmusica
« Un tour de force technique (faire oublier les cordes du sextuor original) et artistique (enrichir la figuration du drame) qui transcende la dimension visuelle de l’œuvre. » Pierre Gervasoni – Le Monde
Marie-Claude Bantigny s’inscrit dans la lignée des prestigieux violoncellistes français auprès de qui elle se forme, tels que Maurice Gendron, André Navarra ou Roland Pidoux(premier prix de violoncelle et de musique de chambre du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris).Dirigée par Christian Ivaldi, elle remporte avec le Quatuor Fidelio le Premier Prix du Concours International de Musique de Chambre de Trieste « Sergio Lorenzi ».
Sa carrière de chambriste et de soliste l’amène à jouer dans les festivals tels que la Roque d’Anthéron, les Week-end musicaux de la Baule, l’Orangerie de Sceaux, Aix en Musique et dans des salles de renommées internationales comme Gaveau, Pleyel, Le Louvre, le Théatre du Chatelet, l’Opéra Bastille, le Lincoln Center, …
Elle se produit en soliste avec l’Orchestre Symphonique Français, les orchestres de Bordeaux, Bayonne, Perpignan, et Colonne, avec lesquels elle interprète les concertos de Haydn, Schumann, Saint-Saëns, Dvořák, le Double Concerto de Brahms, Don Quichotte, …
Marie-Claude Bantigny participe régulièrement à des enregistrements pour Radio France. Sa discographie comprend La Muse et le Poète, le 1er Concerto pour Violoncelle de Saint-Saëns , l’intégrale des Sonates de Beethoven avec Romano Pallotini, le CD violoncelle seul et récitante « Je est un autre » avec la Chaconne de JS Bach, Invocation d’Eric Tanguy et Hamelin de Laurent Petitgirard.
Son éclectisme l’amène à élargir son répertoire en y ajoutant des compositeurs contemporains tels que Laurent Petitgirard, Éric Tanguy, Guillaume Connesson, …
Enseignante (titulaire de CA), elle est également violoncelliste solo de l’Orchestre Colonne, ce qui lui confère selon la Presse spécialisée :
– sa « personnalité musicale généreuse au style sobre et lumineux »
– sa « sonorité profonde et déchirante »
– » son jeu intense et authentique qui a touché directement le cœur du public ».
Pierre HAMEL débute le violon à l’âge de huit ans à Rouen, où il reçoit l’enseignement de Mesdames HEBERT et SENARD. En 1976, il obtient au conservatoire de Rouen une médaille d’or de musique de chambre, puis, en 1977, une médaille d’or, à l’unanimité, de violon (classe de Mme SENARD). Poursuivant de front des études scientifiques (deux diplômes d’ingénieur ) et musicales, il a ensuite l’occasion de travailler avec Mme HOPPENOT. En 1988, il décide de se consacrer plus complètement à la musique et, dans le cadre de l’Académie de l’Orchestre à Cordes, travaille avec Mr GHESTEM.
Depuis 1987, il se perfectionne également auprès de Mr BOGDANAS et des autres membres du quatuor ATHENAEUM-ENESCO.
En 1989, il devient membre de l’Orchestre du Conservatoire National Supérieur de Paris (« Orchestre des Prix », dir. Mr BEREAU), où il occupe en 1991-92 le poste de violon-solo.
Il devient également, en 1992, violon-solo de l’Orchestre de Chambre de Chantilly (dir. Mr BURTON-PAGE), et violon-solo de l’Orchestre de Chambre de la Gironde (dir. Mr SANDMEIER). Il fonde la même année le quatuor SCHON.
Il rejoint en 1994 l’Orchestre Symphonique Français (dir. Mr PETITGIRARD) , où il occupe un poste de co-soliste (chef d’attaque des seconds violons).
En 1998, il devient membre de l’Orchestre des Pays de Savoie (dir. Mr M. FOSTER), jusqu’à sa démission en 2004.
En 2002, il est nommé deuxième violon solo de l’ Orchestre des Concerts Colonne.
Depuis plus de quinze ans, Pierre HAMEL se produit régulièrement en sonate, en formation de chambre, ou en soliste (Festival de Sceaux, Eté Girondin, Salle Gaveau, Sainte Chapelle …) dans un répertoire allant du baroque jusqu’à nos jours. Il a ainsi eu l’occasion d’interpréter des concertos pour violon ou des oeuvres concertantes de Corelli, Vivaldi, Bach (intégrale), Saint-Georges, Mozart, Haydn, Beethoven, Brahms, Tschaïkowsky, Saint-Saëns, Sibelius, Vaughan Williams, et F. Martin.
Programme
Concerto pour piano n°2
WASIUTEK
Rhapsodie Melancolina (Création mondiale)
PRÉSENTATION
PRÉSENTATION
BIOGRAPHIES
BIOGRAPHIES
MARC KOROVITCH
Direction
Né en 1987, Marc Korovitch a étudié à la Sorbonne, à l’École Normale de Musique de Paris et à la Haute École de Musique de Genève.
Il travaille avec Denis Rouger, Celso Antunes, Michael Gläser, Dominique Rouits et Colin Metters.
Marc Korovitch est fréquemment invité par le chœur de Radio France et le chœur accentus (différents enregistrements) depuis 2014. Il prépare ou dirige ces chœurs lors de grands festivals tels que celui de Radio-France à Montpellier, les Rencontres Musicales d’Evian, la Mozartwoche à Salzbourg ou encore le festival mostly Mozart à New York.
Il est régulièrement invité par différents chœurs de Radio et professionnels, accentus, le Chœur de Radio France, le SWR Vokalensemble Stuttgart, le chœur de la Radio Croate, le NDR chor, le SWR Vokalensemble, le Europa Chor Akademie, le WDR Chor, les English Voices, le chœur de la Radio Espagnole et le chœur de la Communauté de Madrid. Prochainement il dirigera le chœur de la Radio Serbe et Hollandaise.
Il est le plus jeune chef à avoir dirigé le Concerto Köln en Allemagne et en tournée en Italie et Pologne. Il dirige l’Orchestre de chambre de La Haye, l’Orchestre baroque de Zagreb, l’Orchestre Symphonique du Monténégro, le Berliner Sinfonietta, l’Orchestre de la Radio Croate entre autres et prochainement l’Orchestre National de Montpellier.
Il collabore avec des chefs tels que Sir S. Rattle, H. Blomstedt, K. Mäkelä, D. Harding, L. Shani, G. Dudamel, A. Gilbert, P. Jordan, L. Langrée, L.G. Alarcon, L. Equilbey, E. P. Salonen, J. van Zweden… dans des salles comme la Philharmonie de Paris, Theater an der Wien, Elbphilharmonie de Hambourg, Lincoln Center de New York, Berwaldhallen à Stockholm, le Tokyo Opera City.
Marc Korovitch est chef du Jeune Chœur de Paris depuis 2017.
Il est nommé chef du Chœur de la Radio Suédoise en 2019, directeur musical de l’Orchestre Colonne en septembre 2022 et directeur musical de l’Orchestre Symphonique du Monténégro en juillet 2023.
Passionné par la pédagogie, il est professeur de direction au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt.
MARC KOROVITCH
Direction
Il travaille avec Denis Rouger, Celso Antunes, Michael Gläser, Dominique Rouits et Colin Metters.
Marc Korovitch est fréquemment invité par le chœur de Radio France et le chœur accentus (différents enregistrements) depuis 2014. Il prépare ou dirige ces chœurs lors de grands festivals tels que celui de Radio-France à Montpellier, les Rencontres Musicales d’Evian, la Mozartwoche à Salzbourg ou encore le festival mostly Mozart à New York.
Il est régulièrement invité par différents chœurs de Radio et professionnels, accentus, le Chœur de Radio France, le SWR Vokalensemble Stuttgart, le chœur de la Radio Croate, le NDR chor, le SWR Vokalensemble, le Europa Chor Akademie, le WDR Chor, les English Voices, le chœur de la Radio Espagnole et le chœur de la Communauté de Madrid. Prochainement il dirigera le chœur de la Radio Serbe et Hollandaise.
Il est le plus jeune chef à avoir dirigé le Concerto Köln en Allemagne et en tournée en Italie et Pologne. Il dirige l’Orchestre de chambre de La Haye, l’Orchestre baroque de Zagreb, l’Orchestre Symphonique du Monténégro, le Berliner Sinfonietta, l’Orchestre de la Radio Croate entre autres et prochainement l’Orchestre National de Montpellier.
Il collabore avec des chefs tels que Sir S. Rattle, H. Blomstedt, K. Mäkelä, D. Harding, L. Shani, G. Dudamel, A. Gilbert, P. Jordan, L. Langrée, L.G. Alarcon, L. Equilbey, E. P. Salonen, J. van Zweden… dans des salles comme la Philharmonie de Paris, Theater an der Wien, Elbphilharmonie de Hambourg, Lincoln Center de New York, Berwaldhallen à Stockholm, le Tokyo Opera City.
Marc Korovitch est chef du Jeune Chœur de Paris depuis 2017.
Il est nommé chef du Chœur de la Radio Suédoise en 2019, directeur musical de l’Orchestre Colonne en septembre 2022 et directeur musical de l’Orchestre Symphonique du Monténégro en juillet 2023. Passionné par la pédagogie, il est professeur de direction au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt.
BÉATRICE BERRUT
Piano
La pianiste suisse Beatrice Berrut s’est fait connaître comme spécialiste de Liszt.
En 2023, elle fera ses débuts au Niedersächsisches Staatstheater de Hannovre ainsi qu’au Wigmore Hall de Londres.
Elle est régulièrement invitée à se produire avec des orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Dortmund, l’English Chamber Orchestra ou l’Orchestre des Pays de la Loire. Elle joue dans des salles comme la Philharmonie de Berlin, les Konzerthaus de Dortmund et de Vienne, la Tonhalle de Zürich, le Preston Bradley Hall de Chicago, le Teatro Coliseo de Buenos Aires, le Tianjin Theatre en Chine ou le Cadogan Hall de Londres. Elle s’est produite aux International Piano Series de Fribourg pendant la saison 2021/22.
Elle se forme à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin, où elle suivra durant cinq ans l’enseignement de Galina Iwanzowa et est également titulaire d’un Artist Diploma de la Royal Irish Academy of Music de Dublin, où elle s’est perfectionnée dans la classe de John O’Conor.
Une envie de corps à corps absolu avec la musique la pousse à faire des transcriptions et à composer — ainsi ses pièces Polaris et Céphéides, commandées pour l’occasion, seront créées au Week End Musical de Pully en mai 2023. Artiste associée des festivals de Wallonie 2023, elle y jouera avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège et l’Orchestre de Chambre de Wallonie.
Sa discographie est au centre de ses réflexions, et après un hommage à Schumann – son premier opus est consacré à ses trois sonates pour piano – suivent deux albums consacrés à deux grands mystiques : Bach et Liszt. Fanfare Record Magazine compare ses interprétations à celles d’Horowitz et Classica parle de son album Liszt Metanoïa comme l’un des plus remarquables de ces dernières années.
Beatrice Berrut a rejoint le label La Dolce Volta pour une série d’enregistrements, dont le premier album Jugendstil, paru en février 2022, est consacré à sa paraphrase de La Nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg ainsi qu’à ses transcriptions d’extraits des Symphonies nos 3, 5 et 6 de Gustav Mahler.
« Sous les doigts de l’interprète, les quatre partitions connaissent une stupéfiante métamorphose. » Stéphane Friederich – Resmusica
« Un tour de force technique (faire oublier les cordes du sextuor original) et artistique (enrichir la figuration du drame) qui transcende la dimension visuelle de l’œuvre. » Pierre Gervasoni – Le Monde
MARIE-CLAUDE BANTIGNY
Violoncelle
Marie-Claude Bantigny s’inscrit dans la lignée des prestigieux violoncellistes français auprès de qui elle se forme, tels que Maurice Gendron, André Navarra ou Roland Pidoux(premier prix de violoncelle et de musique de chambre du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris).Dirigée par Christian Ivaldi, elle remporte avec le Quatuor Fidelio le Premier Prix du Concours International de Musique de Chambre de Trieste « Sergio Lorenzi ».
Sa carrière de chambriste et de soliste l’amène à jouer dans les festivals tels que la Roque d’Anthéron, les Week-end musicaux de la Baule, l’Orangerie de Sceaux, Aix en Musique et dans des salles de renommées internationales comme Gaveau, Pleyel, Le Louvre, le Théatre du Chatelet, l’Opéra Bastille, le Lincoln Center, …
Elle se produit en soliste avec l’Orchestre Symphonique Français, les orchestres de Bordeaux, Bayonne, Perpignan, et Colonne, avec lesquels elle interprète les concertos de Haydn, Schumann, Saint-Saëns, Dvořák, le Double Concerto de Brahms, Don Quichotte, …
Marie-Claude Bantigny participe régulièrement à des enregistrements pour Radio France. Sa discographie comprend La Muse et le Poète, le 1er Concerto pour Violoncelle de Saint-Saëns , l’intégrale des Sonates de Beethoven avec Romano Pallotini, le CD violoncelle seul et récitante « Je est un autre » avec la Chaconne de JS Bach, Invocation d’Eric Tanguy et Hamelin de Laurent Petitgirard.
Son éclectisme l’amène à élargir son répertoire en y ajoutant des compositeurs contemporains tels que Laurent Petitgirard, Éric Tanguy, Guillaume Connesson, …
Enseignante (titulaire de CA), elle est également violoncelliste solo de l’Orchestre Colonne, ce qui lui confère selon la Presse spécialisée :
– sa « personnalité musicale généreuse au style sobre et lumineux »
– sa « sonorité profonde et déchirante »
– » son jeu intense et authentique qui a touché directement le cœur du public ».
PIERRE HAMEL
Violon
Pierre HAMEL débute le violon à l’âge de huit ans à Rouen, où il reçoit l’enseignement de Mesdames HEBERT et SENARD. En 1976, il obtient au conservatoire de Rouen une médaille d’or de musique de chambre, puis, en 1977, une médaille d’or, à l’unanimité, de violon (classe de Mme SENARD). Poursuivant de front des études scientifiques (deux diplômes d’ingénieur ) et musicales, il a ensuite l’occasion de travailler avec Mme HOPPENOT. En 1988, il décide de se consacrer plus complètement à la musique et, dans le cadre de l’Académie de l’Orchestre à Cordes, travaille avec Mr GHESTEM.
Depuis 1987, il se perfectionne également auprès de Mr BOGDANAS et des autres membres du quatuor ATHENAEUM-ENESCO.
En 1989, il devient membre de l’Orchestre du Conservatoire National Supérieur de Paris (« Orchestre des Prix », dir. Mr BEREAU), où il occupe en 1991-92 le poste de violon-solo.
Il devient également, en 1992, violon-solo de l’Orchestre de Chambre de Chantilly (dir. Mr BURTON-PAGE), et violon-solo de l’Orchestre de Chambre de la Gironde (dir. Mr SANDMEIER). Il fonde la même année le quatuor SCHON.
Il rejoint en 1994 l’Orchestre Symphonique Français (dir. Mr PETITGIRARD) , où il occupe un poste de co-soliste (chef d’attaque des seconds violons).
En 1998, il devient membre de l’Orchestre des Pays de Savoie (dir. Mr M. FOSTER), jusqu’à sa démission en 2004.
En 2002, il est nommé deuxième violon solo de l’ Orchestre des Concerts Colonne.
Depuis plus de quinze ans, Pierre HAMEL se produit régulièrement en sonate, en formation de chambre, ou en soliste (Festival de Sceaux, Eté Girondin, Salle Gaveau, Sainte Chapelle …) dans un répertoire allant du baroque jusqu’à nos jours. Il a ainsi eu l’occasion d’interpréter des concertos pour violon ou des oeuvres concertantes de Corelli, Vivaldi, Bach (intégrale), Saint-Georges, Mozart, Haydn, Beethoven, Brahms, Tschaïkowsky, Saint-Saëns, Sibelius, Vaughan Williams, et F. Martin.