Programme DE SALLE
100% COMPOSITRICES
Dimanche 8 décembre · 16h00
Salle Colonne
PROGRAMME
Sonata o fantasia en sol mineur H.238, pour violoncelle et piano
Danse païenne op.158, pour piano
Yali ARBEL
Création pour hautbois, violon, et violoncelle
Lamento et Scherzo, pour hautbois et piano
Trois Romances op.22, pour violon et piano
Prairie Suite, pour quatuor hautbois, violon, violoncelle et piano
DISTRIBUTION
PRÉSENTATION
Alors qu’elle est une enfant surdouée, au moins autant que son frère Félix Mendelssohn, la condition féminine de Fanny lui sera artistiquement fatale. Dès ses 15 ans, son père lui écrit : « [La musique], ne peut et ne doit être pour toi qu’un ornement, jamais la base fondamentale de ton activité. […] Seule la féminité sied aux femmes ». De même, son frère s’opposera toute sa vie aux éventuelles publications de ses œuvres. Mais sa vocation sera plus forte : elle ne cessera jamais de composer, notamment des pièces pour piano et des lieder dont Charles Gounod se montrera profondément admiratif, et organisera, avec le soutien de son mari, des concerts dominicaux qui lui permettront de diffuser sa musique (près de cinq cents œuvres). Malheureusement, elle ne réussira à publier en son nom qu’à l’âge de 40 ans, deux ans avant sa mort prématurée.
Sonata o fantasia en sol mineur H.238 pour violoncelle et piano (1829)
Composée de trois mouvements enchaînés (Andante doloroso, Prestissimo, Allegro molto moderato), cette sonate pour violoncelle et piano permet d’apprécier l’inventivité mélodique de Fanny Hensel. Ecartant ici tout travail de développement thématique, elle privilégie l’évolution expressive (passant de la douleur, à l’exaltation puis de la sérénité à la bonhomie) et répond ainsi aux canons de la fantaisie.
Pour aller plus loin :
Le piano énonce le premier un thème plaintif particulièrement tortueux, en sol mineur, dont le violoncelle assure le soutien harmonique en valeurs longues.
Après échange des rôles (dans la tonalité de do mineur), un nouveau thème plus animé apparaît, à nouveau au piano, dans le ton homonyme de Sol Majeur. Les deux instruments dialoguent dans une ambiance exaltée (nuance forte, nombreux arpèges), avant que le violoncelle ne calme le jeu grâce à un troisième thème cantabile (en Ré Majeur) repris ensuite par le piano. Celui-ci évoque alors une dernière fois le premier thème, comme un regret lointain souligné par la pédale de tonique contemplative du violoncelle. Une ultime section, assez courte conclut joyeusement la pièce (en Sol Majeur), autour d’un quatrième thème de facture plus classique dans sa carrure, à la mélodie presque candide (intervalles conjoints et rythmes simples).
Un mouvement cadentiel véloce introduit la cadence parfaite terminale, pleine d’espièglerie avec un pianissimo surprise joué pizzicato.
Tout comme Fanny Hensel, Clara Wieck est une musicienne précocement douée à l’éducation musicale très poussée. Adulée très jeune pour son talent de pianiste et d’improvisatrice, sa carrière de concertiste s’échelonne sur plus de soixante ans. Formée également au contrepoint, à l’harmonie ou encore à l’orchestration, elle compose dès l’âge de neuf ans. Les premières années de son mariage avec le musicien Robert Schumann – qui laissait présager une collaboration artistique enthousiasmante – ralentiront néanmoins considérablement ses activités musicales. Encouragée par son jeune ami et admirateur Johannes Brahms, elle renouera quelques temps avec la création avant que la mort de Robert ne mette un point définitif à ses activités de compositrice à seulement 37 ans. Clara Schumann laissera cependant un corpus conséquent, dont vingt et un opus publiés et près de quarante œuvres manuscrites.
3 romances pour violon et piano op.22 (1853)
1853 est une période prolifique pour la compositrice. Elle réalise en effet cette année-là les Variations sur un thème de Robert Schumann, les Romances pour piano op.21 et six Lieder de Jucunde.
Les trois romances pour violon et piano, chacune structurée autour de la tripartite « forme lied » (ABA’), exhalent les caractères propres à ce genre initialement vocal de mise en musique de poésie sentimentale, dont tant de compositeurs du XIXème se sont inspirés : de Beethoven et ses deux Romances pour violon et orchestre, à Mendelssohn et ses recueils de Romances sans paroles, en passant par les nombreuses romances pour divers instruments de Saint-Saëns, sans oublier les trois Romances pour hautbois et piano opus 94, offertes comme présent de Noël à Clara par Robert Schumann.
Créées par le violoniste dédicataire Joseph Joachim et Clara Schumann elle-même, les trois romances pour violon et piano ont tout de suite connu un franc succès : « luxuriantes et poignantes, elles font regretter que la carrière de Clara en tant que compositrice soit devenue subordonnée à celle de son mari. ».
Pour aller plus loin :
L’ « andante molto » présenté dans la tonalité chaleureuse de Réb Majeur et porté par le balancement quasi omniprésent de la main gauche du piano, installe d’emblée un dialogue entre les deux instruments. En outre, les chromatismes, les intervalles diminués, l’articulation majoritairement legato et la nuance pianissimo agrémentée de quelques soufflets, contribuent à teinter ce mouvement d’une couleur particulièrement délicate et à fleur de peau.
Le violon, à qui est précisé la mention « mit zartem vortrage » (« en récitant délicatement »), est davantage mis en avant dans « l’allegretto » suivant. Il énonce une mélopée interrogative à la gravité presque slave en sol mineur, tandis que le piano joue un rôle essentiellement harmonique. La partie centrale s’inspire toujours du premier thème mais lui confère un caractère à la fois plus guilleret (ton homonyme de Sol Majeur, trilles, notes piquées) et plus expansif (déploiement d’arpèges).
La dernière romance, « Leidenschaftlich schnell » (passionnément rapide), au caractère aimable et gracieux présente une mélodie cantabile en Sib Majeur, de carrure plus classique, que l’on peut aisément fredonner :
Une cascade d’arpèges au piano l’accompagne, avant que celle-ci ne se mue en vagues d’accords dans la partie centrale (en Sol Majeur), puis en gouttes de pluie légèrement agitées lors du retour du thème. La coda fait de nouveau entendre la cascade d’arpèges tandis que la main droite du piano prend à son tour le rôle mélodique et le mouvement s’achève sur une mystérieuse envolée d’accords de quinte augmentée, se résolvant délicatement sur le premier degré.
Clémence de Grandval, née Marie-Félicie-Clémence de Reiset, reçoit comme toutes les jeunes filles de sa condition, un enseignement musical par cours privés, auprès de professeurs prestigieux tels Chopin (piano) ou encore Saint-Saëns (composition). Mariée au vicomte Amable Enlart de Grandval, son statut social la contraint à publier ses premières œuvres sous différents pseudonymes. Néanmoins soutenue par son mari, elle deviendra une des compositrices françaises les plus prolifiques de son époque, se confrontant à tous les genres musicaux, de la mélodie aux œuvres lyriques et de la musique de chambre à la musique symphonique. Elle devient une des premières femmes compositrices admises parmi les cent cinquante membres de la Société Nationale de Musique, où sa soixantaine d’œuvres créées pendant près de vingt-cinq ans connaîtront de beaux succès. Edouard Colonne a d’ailleurs plusieurs fois dirigé ses œuvres symphoniques. Elle connaît également un certain succès critique, récompensée par le prix Rossini pour sa « scène religieuse » la Fille de Jaïre (1880) et le prix Chartier pour sa contribution au répertoire de musique de chambre (1890).
Amie du hautboïste Georges Gillet, Clémence de Grandval composa pour lui diverses œuvres, dont un Concerto (1878), des Pièces pour cor anglais et piano (1878), quatre Morceaux pour cor anglais ou clarinette (1885) ainsi que les Romance et Gavotte et Lamento et Scherzo. Ecrites pour différentes formations de chambre (un trio et un duo), ces deux opus se rapprochent du genre de la musique de salon par la brièveté des pièces et leur structure tripartite systématique (ABA’), par l’élégance du matériau mélodique ou encore par l’usage modéré du contrepoint.
Romance et Gavotte pour hautbois, violoncelle et piano (1882)
Créées à la Société Nationale de Musique par la compositrice et leur dédicataire, accompagnés du violoncelliste Jules Delsart, les Romance et Gavotte seront publiées deux ans plus tard.
Pour aller plus loin :
La Romance est construite autour d’un thème très expressif, teinté de mélancolie et de regret (en do mineur), présenté au hautbois puis repris par le violoncelle, accompagné par des syncopes tourmentées au piano. La partie centrale se montre davantage contrapuntique et instable tonalement, avec différentes gammes ascendantes et descendantes pour matériau principal. Après cette section animée voire démonstrative, le violoncelle reprend le thème initial, sur des contrechants de hautbois et piano. Ce dernier se retire le temps d’un instant de dialogue aux allures de cadence entre le hautbois et le violoncelle, avant de conclure sur un arpège descendant de Do Majeur.
C’est à nouveau sans le piano que le thème de la Gavotte est énoncé, cette fois-ci par un hautbois jovial et sautillant accompagné par les pizzicati du violoncelle. Une cadence modale en fin de phrase marque comme un clin d’œil l’ancienneté de cette danse rustique française. Après une partie centrale plus calme inaugurée par le violoncelle puis le retour du thème de gavotte, la pièce se clôt sur un unisson forte et plein d’élan des trois instruments.
Lamento e Scherzo pour hautbois et piano (1876)
Un compte-rendu critique dans la revue musicale le Ménestrel fait état du très bon accueil reçu par ces deux pièces lors de leur création, le 11 mars 1876 : « Deux charmantes pièces, d’un tour mélodique un peu cherché peut-être, mais trouvé, expressif et relevé par de jolis détails dans l’accompagnement. […] Ces deux pièces, tout à fait dignes du talent et de la réputation de son auteur, ont été très applaudies ».
Pour aller plus loin :
La première, un Lamento touchant en fa mineur, permet au hautbois de déployer sa verve expressive. Il bénéficie en effet de l’exclusivité mélodique, tandis que le piano endosse un rôle d’accompagnateur, se taisant même à l’occasion pour laisser le hautbois déclamer une courte cadence.
Le Scherzo s’attache ensuite à équilibrer la parole, en faisant notamment circuler un motif rythmique sautillant entre les deux instruments. Constitutif d’un premier thème à la couleur modale, on retrouve ensuite ce motif, légèrement dissimulé dans la partie centrale au milieu des arpèges souples et rebondis du piano, ainsi que dans la coda où il devient véritablement un sujet de dialogue entre les deux instruments.
Appartenant à la haute bourgeoisie, Cécile Chaminade côtoie très tôt de grands noms de la musique, invités dans les salons de ses parents musiciens amateurs. C’est ainsi que Bizet, ami de la famille, repère les talents de la jeune fille (qui compose ses premières pièces à huit ans) et soutenu par Massenet, Chabrier ou encore Gounod, convainc son père de la laisser se produire au piano en public. Elle devient membre de la Société Nationale de Musique en 1879 dont elle démissionnera en 1889 malgré les succès réguliers. Elle se consacre alors sur sa carrière de concertiste, tout en composant de nombreuses pièces pour piano destinées en premier lieu aux musiciens amateurs. Son corpus est impressionnant, comptant pas moins de quatre cents œuvres, dont des mélodies, des pièces pour orchestre (jouées entre autres par les Concerts Colonne), des œuvres lyriques, etc. Elle est la première femme compositrice à recevoir la légion d’honneur (1913).
Danse païenne opus 158 (1919)
La production pianistique de Cécile Chaminade est considérable : elle a en effet composé près de deux cents œuvres pour cet instrument, notamment des pièces de salon qu’elle présenta lors de ses nombreux concerts (de l’Angleterre à la Grèce, en passant par la Turquie…) et qui furent dès lors très populaires. Des « Clubs Chaminade », furent même créées par des femmes aux Etats-Unis après sa tournée de 1908.
La Danse païenne op 158 fait partie de ces pièces de concerts dont raffolent de nombreux pianistes amateurs. Sa flamboyance dans l’écriture (grands gestes virtuoses, arpèges véloces, dynamiques et registres sans cesse variés) et sa verve mélodique justifient sa notoriété.
Pour aller plus loin :
L’énergie de la pièce est lancée in medias res par un trille injonctif (telles les introductions de la Chevauchée des Walkyries ou la Danse du feu) qui laisse rapidement place à un premier thème plein d’éclat en si mineur. Les hémioles de l’accompagnement, tantôt vives et piquées, tantôt lourdes et sauvages sentent bon l’Espagne. Le mode pentatonique de la mélodie semble quant à lui renvoyer aux musiques amérindiennes, dont Dvorak s’était déjà inspiré pour sa Symphonie du nouveau monde.
Dans une atmosphère très différente, la partie centrale présente un thème plus sentimental, tout en délicatesse dans le ton retatif de Ré Majeur. Après un retour du premier thème aux registres audacieux (mélodie dans l’extrême aigu, accompagnement dans l’extrême grave), une envolée chromatique mène aux accords finaux, abrupts et sans concession.
Née à Berlin et naturalisée canadienne en 1985, Elisabeth Raum exerce une double activité de hautboïste et de compositrice. Titulaire d’une maîtrise en composition de l’Université de Régina et d’un Doctorat honorifique en lettres humaines de l’Universtié Mount Saint Vincent de Halifax, elle présente un corpus très varié : opéras, œuvres symphoniques, musique de chambre, de nombreuses pièces pour instruments à vent, etc. Cherchant à se rendre accessible à un large public, sa musique s’inscrit résolument dans une tradition tonale et privilégie des sonorités conventionnelles. Elle compose également régulièrement pour des documentaires et des films.
Prairie suite (1992)
Ce quatuor pour hautbois, violon, violoncelle et piano est une commande de la Canadian Broadcasting Corporation. Sans parler véritablement de musique à programme, il présente au sein de ses trois mouvements différents pattern musicaux associés à l’imaginaire champêtre, dans un langage oscillant entre tonalité et modalité, sur des mélodies joyeusement naïves.
Pour aller plus loin :
Le premier mouvement, Hoe down, nous plonge d’emblée dans une ambiance rustique avec des quintes à vide, une mélodie à la carrure régulière sur une rythmique robuste, quelques évocations de bourdon jusqu’à celle d’une valse parodique. Des effets instrumentaux malicieux (trémolos forte, pizzicati, doubles cordes) apportent avec surprise du relief à l’ensemble.
La Ballad suivante est fondée sur l’alternance entre l’énoncé d’un thème aux allures d’hymne fraternel (présenté par le hautbois) et des commentaires plus grandiloquents où dialoguent plusieurs instruments. La pièce presque sentimentale, notamment par les différents contre-chants, est écrite dans un langage très tonal (Sol Majeur).
La Jig finale débute par un bourdon sonore au violon et au piano, nous replongeant tout de suite dans l’univers bucolique. Le thème principal d’allure pastorale initié par le hautbois met en place la rythmique sautillante de cette danse enjouée, qui sera parfois entrecoupée d’hémioles farceuses. Après un bref fugato, le violoncelle propose une mélodie furtive proche du pentatonisme amérindien. Tous les instruments semblent enfin se lancer dans une joyeuse ronde, terminant l’œuvre par un unisson général.
Aurélie BERGEROT
Yali Arbel est une compositrice et arrangeuse franco-israélienne au style éclectique. Elle travaille pour des projets variés – films, théâtre, danse, concerts… Diplômée en composition interdisciplinaire à l’Académie de Musique et de Danse de Jérusalem, elle poursuit son parcours musical au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Jeune compositrice, Yali Arbel s’intéresse au rôle des femmes dans l’histoire de la musique. Pendant ses études à l’Académie de Jérusalem, elle a fait partie du projet de réflexion sur l’égalité des sexes afin de promouvoir la musique des compositrices des siècles passés et de notre temps. C’est une des raisons pour laquelle elle est particulièrement heureuse de participer à ce concert.
Beauté ? Création pour hautbois, violon et violoncelle
« Parfois, et particulièrement en cette période, il semble que le monde sombre dans la folie. Dans ces moments-là, j’essaie de trouver refuge dans la musique. Lorsque la beauté du monde devient difficile à percevoir, je la recherche dans la musique. Mais même là, la trouver n’est pas toujours facile.
Dans cette composition, j’ai tenté de décrire une recherche naïve, optimiste et persistante de la beauté. Cependant, pour l’instant, cette quête n’aboutit pas nécessairement. Le hautbois, le violon et le violoncelle réussissent-ils à trouver la beauté dans leur conversation ? Je n’en suis pas certaine. C’est pour cela que j’ai intitulé cette œuvre : Beauté ?
La composition comporte trois parties qui reviennent avec des variations. Dans chaque partie, la recherche de la beauté s’effectue de manière différente :
Dans la première partie, la quête se fait à travers des passages mélodiques entre différentes harmonies.
Dans la deuxième partie, elle se poursuit par une interaction et une imitation entre les instruments, constitués de motifs courts et sautillants.
Dans la troisième partie, le trio tente de trouver la beauté dans une mélodie poétique accompagnée d’une texture modale.
Le trio ne se décourage pas et reprend chaque partie, relançant la recherche avec divers changements, laissant chaque fois derrière lui un point d’interrogation.
J’espère que bien qu’ils ne l’aient pas encore trouvée, le trio nous laisse au moins l’espoir que cette beauté réapparaîtra, tant dans la musique que dans le monde. » Yali Arbel
BIOGRAPHIES
Lucile débute le violon à l’école de musique d’Auxerre, puis part étudier avec Aurélio Perez et Agnès Reverdy au CRR de Boulogne-Billancourt à l’âge de 11 ans. Quelques années plus tard, c’est au CRR de Paris dans la classe de Serge Pataud qu’elle poursuit ses études musicales, avant de rentrer à la Haute École de Musique de Genève dans la classe de Mihaela Martin, où elle obtient son Bachelor of Arts puis son Master of Concert.
Sous l’égide de Florence Sartori, Vincent Lescornez et Pascal Saumon, Pierre Makarenko intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et y obtient son Diplôme de Formation Supérieure en hautbois en 2008 dans la classe de David Walter ainsi que celui de musique de chambre en Quintette à vent, avec mention très bien à l’unanimité, dans la classe de Jens Mc Manama. En mars 2007, il gagne un 3ème Prix au Concours International de quintette à vent Henri Tomasi (Marseille) et obtient le Prix de la SACEM au Concours International de hautbois de Ville-d’Avray. Il a gravé plusieurs enregistrements dont Cassandre de Michael Jarrell avec l’Ensemble InterContemporrain et «Voyage à Saint-Pétersbourg» avec le Trio Makarenko (Piano-Balalaïka-Hautbois). Pierre Makarenko est invité comme Hautbois solo dans de prestigieux orchestres. Après avoir enseigné au CRI de Roanne, il enseigne actuellement aux Conservatoires des 8ème et 17ème arrondissements de Paris. Depuis juillet 2023, il intègre l’Orchestre Colonne en tant que Hautbois solo.
Sébastien Renaud débute le violoncelle au conservatoire de Rueil-Malmaison, puis entre dans la classe de Jean-Marie Gamard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2003, d’où il sort diplômé en 2007. En 2010 il intègre la prestigieuse Académie de l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, ce qui lui permet de jouer au contact des plus grands solistes et chefs d’orchestres. Après avoir travaillé avec des d’orchestres tels que le Gewandhaus de Leipzig ou le Bamberger Symphoniker, il retourne en France où, en plus de nombreux concerts de musique de chambre, il joue régulièrement avec l’Opéra National de Paris ou au Yellow Socks Orchestra, orchestre spécialisé dans la musique de film.
Depuis Septembre 2024, Sébastien Renaud est Violoncelle Solo de l’Orchestre Colonne, une des plus anciennes formations indépendantes Parisiennes.
Ariane Jacob, pianiste, se produit dans les principales salles de concerts et festivals depuis de nombreuses années : Théâtre des Champs-Elysées, Théâtre du Châtelet, Radio-France, Seine musicale, Cité de la musique, Salle Cortot, La Folle Journée…
Elle est également invitée en Allemagne, Espagne, Italie, Japon, Corée, Chine, USA.
Son répertoire de prédilection est la musique française du début du XXème siècle comme en témoigne ses enregistrements en solo et en musique de chambre avec notamment les flûtistes Philippe Bernold et Soyoung Lee ou le corniste Hervé Joulain.
Elle aime particulièrement la musique de chambre et la musique d’ensemble : elle est ainsi la pianiste du Farben Trio et de l’Orchestre Colonne avec lequel elle a récemment joué le Concerto de Varsovie en soliste. Elle travaille également en collaboration avec le monde du théâtre et du cinéma avec les acteurs André Dussollier, Didier Sandre et Irène Jacob.
Elle compte de nombreux enregistrements chez Erato, Harmonia Mundi, Saphir, Tixart, ALM qui ont obtenu les meilleures critiques (Télérama, Diapason, Victoires de la Musique …).
Cheffe de chant et pianiste de l’Orchestre national de l’Opéra de Lyon sous la direction de Kent Nagano au début de sa carrière, elle a gardé un lien fort avec le répertoire vocal et avec notamment la soprano franco-albanaise Alketa Cela avec laquelle elle se produit régulièrement.
Diplômée du CNSM de Lyon (classe d’Eric Heidsieck) et du Concours international de piano Maria Canals, elle enseigne l’accompagnement et la lecture à vue au Conservatoire national supérieur de Paris (CNSMDP), et au CRR de Paris-PSPBB. Elle donne par ailleurs régulièrement des master classes au Japon.
Elle a créé et dirige le festival Chant de la Terre à Paris -Bois de Vincennes depuis 2022.